Itinérêve « Le voyage le long de la Dordogne »
Au cœur de la vallée Corrézienne, dans une nature verdoyante se dresse un ancien port de commerce. La ville d’Argentat sur Dordogne est séparée en deux par une rivière. Comme son nom l’indique, elle est traversée par un cours d’eau qui trouve son origine au-delà de ses frontières, en amont. La rivière prend sa source sur le flanc Nord du Puy de Sancy, à plus de mille trois cents mètres d’altitude. Deux cours d’eau, la Dore et la Dogne se rejoignent pour ne former qu’une seule et même rivière ; La Dordogne. Elle se jette après quatre cent quatre-vingt-trois kilomètres dans l’estuaire de la Gironde, à Bordeaux. Commence alors, le beau voyage au fil de l’eau du haut pays jusqu’en basse Gascogne.
Qu’il est apaisant, relaxant et vivifiant de se promener le long de notre belle rivière, la Dordogne. Le temps d’une promenade, faire cœur avec la nature et se revigorer l’esprit. La nature nous offre ce qu’elle a de plus beau, et ce, quel que soit le moment de l’année. Le spectacle est saisissant, tout au long de ces trois cent soixante-cinq jours. Les quatre-saisons défilent comme un cadeau au fil de l’eau. Le printemps est la saison du renouveau, où tout semble possible et sans aucun doute, une des plus magnifiques. Après un long sommeil, la nature se réveille tout en douceur et se pare à nouveau de fleurs aux parfums enivrant et de mille couleurs. Puis vint l’été, le soleil brille de mille feux dans un ciel bleu sans nuage, sans équivoque une des saison les plus agréables. On apprécie la compagnie de l’ombre, allongé sous les grands arbres qui bordent la Dordogne. Et quand l’été touche à sa fin, il laisse place à l’automne, à coup sûr, une des saisons les plus flamboyantes. La nature se revêt de ses plus belles couleurs chatoyantes : jaune, orange et rouge. Les ballades sont idéales avec ce petit vent frais qui caresse notre peau ainsi que quelques gouttes de pluie qui sont les bienvenues. Enfin, c’est au tour de l’hiver de faire son apparition. Évidemment une des saisons les plus féériques. Quand la nature se couvre de son long manteau blanc, le paysage se transforme dans un décor enchanteur sous une épaisse couche de neige. C’est ainsi qu’au gré des saisons, la Dordogne arbore de multiples visages et continue à nous émerveiller tout au long de l’année. Puis, comme un éternel recommencement, le cycle de la nature reprend et les beaux jours reviennent, comme la promesse d’un jour nouveau. Continuons de nous échapper, le cours d’un instant le long du quai Lestourgie.
Flânons le long des quais pavés pour écouter le bruit de la nature et pour admirer la vue des maisons de pêcheurs, faites en pierre et recouvertes en lauze. Marchons le long des quais, contemplons la gabare en se remémorant une époque que nous n’avons pas eu la chance de connaître. Un peu plus loin, arrêtons-nous pour regarder quelques minutes, le cadran solaire, silencieux et immobile. Un merveilleux moment de plénitude. Apprécions l’une des plus belles vues de la Corrèze, sur la Dordogne donnant sur la plus somptueuse maison aux volets bleus. Parfois, le reflet sur la rivière et si flagrant que l’on pourrait croire à un miroir. C’est renversant ! Il n’y a plus qu’à suivre le cours de la rivière. Après être passé sous le pont, en jouant avec notre écho, continuons notre chemin sur la rive droite. Lorsque que la végétation est à son paroxysme, c’est comme si, en une fraction de seconde, nous étions transportés dans un autre monde… À s’y méprendre, on pourrait se croire sur la Landes des Réverbères…
Les Gravières
Et s’y l’on ose sortir des sentiers battus, pour s’aventurer vers un tout autre chemin. on découvre le site des gravières, une réserve naturelle, une biosphère. Un écrin de verdure dans un écrin de verdure. Comment est-ce possible ? J’aime surnommer ce lieu comme étant notre Central Park corrézien, rien qu’à nous.
Le Cèdre du Liban
En longeant ce sentier, il vous mènera jusqu’à un arbre centenaire et légendaire. Le Cèdre du Liban et son histoire, chacun d’entre-nous doit la connaître. « Il y a fort longtemps, un jeune homme partit à la guerre à l’autre bout du monde. Il eut la chance de revenir entier. Il retrouva sa maison, sa famille et sa femme. Cependant, lors de son retour, il ne revint pas les mains vides. Il offrit à sa tendre épouse un arbre en guise de son amour. Cela pouvait sembler étrange comme offrande. Or, ce n’était pas n’importe quel arbre ! Non. Il s’agissait d’un cèdre connu pour sa grandeur, sa force et sa robustesse. Et aujourd’hui encore, cet arbre est toujours là… Le Cèdre du Liban a traversé les siècles, les décennies et les années. L’homme ne s’était pas trompé envers sa promisse. Il a survécu à tous les orages ainsi qu’à toutes les tempêtes, synonyme d’un Amour Éternel.» Du haut de sa butte le Cèdre du Liban domine l’horizon. Et devinez ce que l’on aperçoit à travers la silhouette des arbres, dissimulée en contrebas ? La Dordogne, bien évidemment… Elle est toujours-là et elle sera toujours-là, pas très loin, dans mon cœur ! * Cela me paraît évident, il me semble important de regarder avec plus d’attention la beauté qui nous entoure. La nature est éternellement jeune, belle et généreuse. Elle est vivante et inspirante, pour quiconque ose l’observer, la contempler, l’admirer.
Xavier BERTUZZO