Prendre le temps du rêve. Peser le sens des mots. C’est parti : je relève le défi de l’exercice d’écriture. Le défi ? Non, le jeu plutôt. Je vais laisser courir ma plume sur le papier sans vraiment guider ma pensée. En ces temps de confinement, je m’octroie cette liberté !

Pour parler de l’Itinérêve, je vais faire du hors sujet.

Car ce n’est pas un lieu qui me vient à l’esprit, mais cinq, mais dix, mais tant… que je préfère évoquer mon ressenti en cheminant.

De Bort à Argentat, j’ai suivi le sentier. En été, au printemps.

C’est un enchantement ; la marche dans ces paysages sauvages, c’est le plaisir des sens ; les couleurs, les odeurs, le bruissement de la nature. C’est beau, c’est calme, c’est vivant. La souplesse de la terre que l’on foule. Tout me fait éprouver ce que « Liberté » veut dire. Je dois parfois être attentive à comment poser le pied mais mon regard revient bien vite au spectacle environnant. Tout près, mes yeux s’arrêtent sur un chaos, sur une mousse, sur l’herbe folle très habitée, sur les fleurs innombrables, sur la silhouette des arbres, l’orée d’un champ, le ruban du chemin sous la voûte des branches, tout est en mouvement et moi j’avance. En silence. Accompagnée par les oiseaux. Surtout ne pas troubler ce bel agencement ! Avancer et savoir se retourner aussi. Et puis là, non…l’obligation de se poser. Le spectacle est grandiose : un belvédère sur la Dordogne ! Il faut prendre son temps.

Regarder. 

Ecouter. 

Respirer. 

Quelle vallée !

Gisèle et Didier GERBOIS